Le ravin

Au parc l’autre jour avec mon père et Manille.

Alors que nous sommes sur un sentier, me donnant son bras pour me guider, mon père décide de couper à travers les arbres pour emprunter un chemin plus bas. Une petite pente de terre sablonneuse sépare les deux sentiers. Mon père s’arrête un instant, l’air de réfléchir à la manoeuvre à adopter.

Finalement il me donne les mains pour m’aider à descendre. Quand je dis « pour m’aider à descendre » il faut vous imaginer à une guinguette party un dimanche midi en train d’essayer de faire monter Mémé dans une barque. Bon. Évidemment tout ne se passe pas comme prévu.

Je me mets à déraper, mes pieds glissent sur la terre. Je commence à dégringoler mais mon père s’obstine à me tenir les mains, j’ai peur de l’entraîner dans ma chute.

« Papa, il faut me laisser partir maintenant, c’est trop tard pour moi. Lâche-moi c’est pas grave. Je vais vous ralentir Manille et toi, partez sans moi. Ça ira pour moi t’en fais pas. »

Ce sont les pensées qui défilent dans ma tête, mais tout ce que j’arrive à dire c’est:

« Il faut me laisser… Aaaaaah… Noooon… Hahahaha! »

Je ne me vautre pas mais c’est pas loin, mon pantalon et mes chaussures noirs sont couverts de poussière.

« Mais pourquoi tu m’as fait passer par là? » demande Papa avant d’enchaîner par « C’est la faute de Manille! » puis de relativiser « Faut bien que tes rangers servent à quelque chose. ».

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