Vacances Niévroises #1 : Juillet 2023

La semaine dernière je suis allée voir Nany dans sa résidence avec ma mère et Manille.

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Maman a gardé Manille le temps que j’aille aux toilettes de l’aire de repos de l’autoroute. Manille a eu l’air soulagée.

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Pour mon séjour, on m’a attribué un appartement au bout du couloir d’où se trouve celui de Nany.

Après avoir défait ma valise, je suis sortie de mon appartement et j’ai dit à Manille: « Allez cherche! » pour qu’elle trouve celui de Nany. Elle a dépassé la porte et m’a emmenée jusqu’à la fenêtre ouverte au fond du couloir, celle qui donne sur le potager.

« Ta place est parmi les courges, allez saute Bibi. »

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Manille aimait coller Nany quand elle cuisinait car c’était très intéressant ce que faisait Nany (ou ce qu’elle faisait tomber par terre, je sais pas).

Le matin j’allais prendre mon petit-déjeuner à l’appartement de Nany. En arrivant le deuxième jour j’ai dit à Manille: « Va dire bonjour! », et la chienne s’est précipitée vers ma grand-mère l’air de dire: « Bonjour Mamiette!!! ».

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Au risque de m’attirer les foudres d’un certain nombre de bourguignons et bourguignonnes, je n’aime pas la Nièvre. Je trouve que la Nièvre c’est très moche. En fait c’est parce qu’avant mes grand-parents vivaient dans l’Yonne, une autre région en Bourgogne que je trouve tellement plus charmante. Il faut voir en été comme les couleurs sont éclatantes dans l’Yonne. Imaginez, à perte de vue, des champs de colza jaune pétant sous un ciel bleu vibrant. Magnifique. Les couleurs de la Nièvre, elles, sont ternes et passées. Enfin je dis ça mais il se peut que le problème vienne de mes yeux.

L’Yonne est fière, elle lève le menton et a du caractère. C’est ce que m’évoque le mot « Yonne ». La Nièvre par contre ça sonne tout recroquevillé, tout rabougri, tout ratatiné. Niiièèèvre. Peuh. (comment ça, j’exagère?)

La région Niévroise (ce mot n’existe pas et c’est tant mieux car ça ressemble à « névrose ») est remontée dans mon estime quand j’ai découvert l’existence d’un Emmaûs à Nevers. Elle a en revanche beaucoup baissé dans celle de Manille.

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C’est durant ce second séjour dans la nouvelle résidence de Nany que j’ai décidé d’emprunter l’ascenseur seule avec Manille. Prendre l’ascenseur seule est quelque chose qui me stresse énormément car j’ai toujours peur d’appuyer sur le mauvais bouton.

« Putain, je déteste les ascenseurs », ai-je grommelé dans la cabine alors que je cherchais le bouton pour aller au 3e étage. Je l’ai trouvé, hourra.

Ensuite au moment de redescendre j’ai cru que j’avais appuyé sur le bouton d’urgence mais finalement l’ascenseur m’a bien ramenée au rez-de-chaussée.

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Le jour du retour, on s’est arrêtées à la cafétéria d’une aire de repos sur l’autoroute avec Maman. Il y avait une mouche qui semblait agacer Manille. La chienne a essayé de rester sagement allongée à côté de notre table mais je la voyais scruter le plafond et secouer la tête.

Je ne sais pas comment elle a fait mais elle a réussi à entortiller sa laisse autour de son cou, sans doute une façon de dire: « M’énerve cette mouche, rah quelle vie de chien, j’vais m’pendre avec ma laisse si ça continue! ».

Et pendant ce temps-là…

C’est Père qui est allé s’occuper de Stella durant mon séjour. Je lui avait laissé le paquet de croquettes et quelques sachets de pâté (la chatte raffolant de pâté que je lui donne de temps en temps, un peu comme une friandise). Je pensais qu’il lui donnerait de la pâté éventuellement un soir mais apparement elle en a eu chaque jour pour « lui remonter le moral parce qu’elle est seule ».

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Père m’a donné des nouvelles à chaque visite. J’avais espoir de recevoir au moins une photo mais cet ingrat de chaton, malgré la pâté quotidienne, n’a pas daigné montrer le bout de son museau quand Père était là. Je voulais joindre une photo de Stella pendant mon absence dans cet article mais la seule fois où mon père l’a « aperçue » c’était quand il remontait après avoir descendu la poubelle alors qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il revienne. Il l’a vue filer à la vitesse de l’éclair dans le bureau, bureau qui est en sacré bordel car toutes les affaires d’Eren sont stockées là en attendant qu’il les récupère.

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C’est ainsi que chaque jour Père est venu ouvrir la fenêtre, remplir les gamelles et ramasser les crottes de Stella, Stella qui a fait le fantôme mangeur de pâté et faiseur de crottes quand y a plus personne. Si elle pouvait dire merci, probablement qu’elle ne le ferait pas.