La première fois que j’ai entendu parler du mouvement zéro déchet c’était en terminale à mon cours d’italien et ça donnait: « rifiuti zero ». Voilà c’était l’anecdote inutile de cette chronique littéraire.
L’ouvrage fait un point sur le ZD, ses 5 règles, comment l’auteure et sa famille l’ont progressivement adopté et des chapitres revenant sur certaines pièces ou activités du quotidien (les courses, les enfants, les loisirs, la salle de bain, etc). C’est apparement un incontournable du ZD.
Pour ma part je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’expose Béa Johnson. Elle présente le « cloud » comme la solution miracle au stockage de alors que le cloud pollue lui aussi et génère quand même du CO2 (elle explique notamment qu’elle fait des dossiers de fichiers-recettes et que certaines recettes sont en double dans plusieurs dossiers. Par exemple la tarte aux poireaux est à la fois dans le dossier « Tartes salées » et dans le dossier « Recettes d’hiver ». Perso je trouve que stocker la même recette à 2 endroits différents ça consomme de l’énergie pour rien). Ses conseils ménages sont pas mauvais mais ce n’est clairement pas une experte (elle dit qu’elle a remarqué qu’il y avait du bicarbonate de soude plus ou moins fin et de le choisir en fonction de ça pour se laver les dents, or c’est bon à savoir qu’il y a trois type de bicarbonate de soude et que l’un d’entre eux est exclusivement réservé à un usage ménager et qu’il faut surtout pas le consommer ou s’en servir pour se laver les dents). Elle propose pour limiter les déchets de passer aux cure-dents réutilisables en inox plutôt que d’utiliser des cures-dents jetables en bois (moi je serais d’avis qu’on a mieux à foutre de l’inox que d’en faire des cures-dents et que les gens peuvent se servir de fourchettes à dessert ou de leurs doigts). Pour ça et entre autres j’approuve pas à 100ö% ses idées.
Néanmoins, il faut reconnaître qu’elle pèse dans le ZD et que son travail aide bien à débroussailler le chemin quand on veut adopter un mode de vie plus écologique mais qu’on ne sait pas par où commencer. J’apprécie également la franchise dont elle fait preuve: elle raconte son ancien mode de vie et des « caprices » qu’elle a pu faire (aux USA la taille de la bague de finçailles en dit long sur vos moyens financier et elle a supplié son fiancé de lui acheter une bague plus grosse que celle qu’il lui avait déjà offerte pour se pavaner devant ses copines. le reconnaître publiquement c’est pas rien je trouve). Je vous dis ça car j’ai voulu lire un autre ouvrage sur le ZD et l’auteure pratiquait malhonnêtement la technique de la confiture de rose des bois sur un morceau de parpaing en crépi: « Évidemment, bien que moiiii je laisse mon corps libre et en friche, je ne vous juge pas si vous vous épilez ou vous rasez les aisselles. C’est mieux et plus écologique si on ne touche pas à ses poils mais il ne fopajugé! » (je grossis le truc mais c’était ça et ça m’a tellement énervée que j’ai pas fini le bouquin).
Lisez, feuilletez Zéro déchet, piochez-y des idées çà et là. Personnellement j’étais très sceptique au départ quand elle disait qu’elle mettait moins de temps à passer le balai que l’aspirateur, et finalement ça fait un an que je n’utilise plus qu’un balai.
Béa Johnson est une française installée aux États-Unis avec son mari Scott et leurs deux jeunes garçons. Elle s’est lancée dans une étonnante aventure : simplifier sa vie en réduisant ses déchets. Aujourd’hui, la famille Johnson n’en produit plus qu’un litre par an ! Dans ce livre, Béa nous dévoile des centaines d’astuces et de conseils pratiques pour adopter un mode de vie durable…
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