La robe ensorcelée

Bonjour. Je m’appelle Christie et j’ai 13 ans. J’habite à Berwel, avec mes parents et mon chat, Mao. Berwel est une grande ville très chic avec des centres commerciaux, des restaurants et même une gigantesque piscine municipale ainsi que plusieurs salles de cinéma. J’adore faire du shopping avec mes copines! Nos mères nous donnent de l’argent de poche et ont pars faire les boutiques ensemble, En général, on achète des fringues, des chaussures, des cadeaux … J’y vais toujours avec Carole et Estelle. Elles sont au collège avec moi. Carole est blonde. Elle adore les sucreries, l’art et le glam’rock. Estelle, elle, est brune et préfère le bio, la mode ainsi que le R’N’B. Tous les trois, on adore faire les boutiques.
Aujourd’hui nous étions Samedi 30 mai et je m’ennuyais fermement. Tout à coup mon téléphone s’était mis à sonner. Je répondis: c’était Carole.
-Salut Cricri, fit-elle, ça va?
-Bof, avait-je marmonné. Je m’ennuie.
-Et si nous appelions Estelle?
J’avais répondu sans réfléchir:
-Pourquoi?
-Cricri!
-Bon, d’accord! Rendez-vous devant chez moi!
Dix minutes plus tard, Estelle, Carole et moi partions au centre commercial. J’avais trouvé un T-shirt avec un smiley, deux slims et un bracelet.
Soudain, Estelle m’avait appelé. Elle m’avait montré une robe rouge avec des paillettes noires et blanches. Ses yeux pétillaient.
-Elle est superbe! Fit-elle.
J’observa la robe: elle avait quelque chose de … maléfique!
-Fait voir! Fit-je.
Je chercha l’étiquette mais je ne la trouva pas. Le vêtement me faisait presque peur. Je fit part de mon impression à Estelle, mais celle-ci ne m’écoutait pas. Elle se dirigeait vers une vendeuse car elle ne trouvait pas le prix. La vendeuse parut étonné: elle n’avait jamais vu ce modèle. Après avoir consulté ses collègues, elle considéra la robe comme un modèle unique. Elle le lui céda à 25euros. Je trouvait ça horriblement cher pour un tel vêtement mais je n’osa le lui dire. Nous sommes rentrées chez nous. Durant la soirée, je n’ai pas cessé de penser à Estelle et à sa robe.
Lundi matin, en arrivant au collège, je trouva Carole assise seule, sur un banc. Elle avait les yeux rouge et une larme coulait sur sa joue. J’alla la voire. Je lui demanda ce qu’il n’y allait pas. Elle me répondit:
-Oh Christie, si tu savait … Estelle, elle … elle …
-Quoi, quoi, qui a t’il? l’avait-je coupé.
-Estelle est … morte … cette nuit!
Je resta là, la bouche ouverte, sans rien dire. Au début, je croyait qu’elle me faisait une blague, mais je vis qu’elle était sérieuse. De plus, des élèves distribuaient des polycopiés avec la photo d’Estelle. Furieuse, je me dirigea vers Julien et je lui arracha une feuille des mains. Il grogna, m’insulta et repartit en bougonnant. Je lut l’article:
<< Un décès au collège!
Estelle Bakabwe, en 4ºA est décédé cette nuit, mais la cause de sa mort reste un mystère …
Les funérailles de la malheureuse auront lieu le
JEUDI 4 JUIN,
A 16H45
Je pleura … Longtemps, je pleura … Mais je ne pouvais rien faire. Estelle n’était plus là. Et pour toujours.
Quand mes parents apprirent la nouvelle, ils furent choqués et me posèrent pleins de questions:
Comment est elle morte? Elle était malade? Quand sont les funérailles? Que …
-Bon, ça suffit! avait-je explosé. Une de mes amies est mortes, une amies très, très chère à mes yeux, et vous vous ne pensez même pas à me réconforter! Vous restez planter là, à me poser des questions, comme des curieux!
Il y eut un blanc. Ma mère regarda mon père, mon père me regarda puis regarda ma mère. Et tout les deux me prirent dans leurs bras. Je fondit en larmes
-Pardon, ma puce, nous ne pensions pas que c’était si émouvant pour toi!fit mon père.
-Si tu veux, demain on ira voir la maman d’Estelle!
Le lendemain, suite à la visite chez Mme Bakabwe, j’ai commencé a avoir des soupçons. Apparemment, Estelle se serait vidé de son sang. Lundi matin, sa mère l’avait découverte. Sa peau était transparente et ses organes était apparents. Cela aurait sûrement intéressé des scientifiques du XVIºsiècle, de pouvoir observer le corps humain, observer la digestion, regarder un cœur qui bat. Sauf que celui d’Estelle ne battait plus. Ce qui m’étonnait, c’était qu’il n’y avait aucune trace de sang de mon amie. Et le plus étrange? C’est qu’elle portait LA robe, mais je dit bien LA robe, celle qu’elle avait acheté samedi, LA robe rouge à paillettes! Bizarre,
bizarre! Du coup, Mme Bakabwe a accepté de donner la robe à Carole (au début, elle était pour moi mais elle me fait tellement peur que j’aurait pu en faire des cauchemars!). Quand elle l’eut dans les mains, elle eut le même regard qu’Estelle: comme si cette robe était ensorcelé! Sauf que là, Carole paraissait plus … intéressée par ce vêtement!
< < Deux décès cette semaine! Cette fois, il s’agit de Carole Doxza, 4º A. Estelle et Carole étaient de grandes amies. D’après nos sources, on ne connaît pas véritablement la cause des décès. Les funérailles auront lieu le lendemain de l’enterrement d’Estelle … > >
Voilà. On était déjà mercredi et Carole elle aussi était morte. Pareil qu’Estelle.
Durant la nuit, quelque chose d’étrange m’était arrivé: j’avais eut comme une sorte d’apparition. Je me suis réveillé la nuit, trempée. J’ai vu une tête de mort sortir de ma garde robe et se diriger vers moi en hurlant:
«Tes amies sont mortes et t’es la prochaine!»
J’ai réfléchi, réfléchi, réfléchi … Et j’ai compris! Tout était claire dans ma tête! LA robe d’Estelle était ensorcelée. Elle aspirait le sang de ses victimes et s’en nourrissait pour devenir plus puissante et avoir plus de pouvoirs. Ainsi, elle avait assez de l’énergie pour hypnotiser une autre personne. Eurêka! Je crie ma victoire:
-Youfiii … Ooooh ma tête! Aaaaaaah nooon! Je porte la … la … LA ROBE! Aaaahhhh …