Cela fait des lustres que j’ai envie de prendre le temps de raconter comment se sont déroulées mes deux opérations pour la pose de mes implants cochléaires. Non pas la procédure chirurgicale car je dormais, et en plus j’ai pas fait médecine, mais de l’arrivée à l’hôpital à un peu après mon réveil post-opératoire. En effet, tout n’a pas été en ligne droite ou bien certains éléments m’ont faits rire et j’ai pensé qu’il fallait que je les réécrive un jour. Bon ben près d’un an après ma seconde implantation, deux ans et demi pour la première, on va dire que j’ai pris mon temps. Je me suis donc replongée dans mes souvenirs pour vous relater ces deux journées qui ont été très différentes l’une de l’autre. Pour que vous compreniez un peu mon état d’esprit, j’avais énormément de colère en moi lors de ma première chirurgie. Je pense que ça explique certaines choses, notamment mon réveil (teasing). J’ai essayé de retranscrire ça le plus possible (Papa tu vas adorer j’ai mis plein de gros mots dans ma première histoire). J’étais nettement plus « apaisée » pour ma seconde imppantation. Enfin, vous verrez. Bonne lecture!
Look sangsationnel (non, ne vomissez pas)
Le mercredi 16 juin 2021 fut programmé ma première implantation cochléaire. C’était également ma première chirurgie donc j’étais un peu novice en la matière. Père m’a emmenée très t´ôt à l’hôpital. On devait y être un peu avant 7h si je me souviens bien. L’infirmière est entrée une première fois dans ma chambre.
Je vais devoir révéler à mon lectorat un petit détail sanguinolent dont je pense tout le monde se passerait bien mais ô combien capital pour comprendre la suite: j’ai TOUJOURS mes règles quand il faut pas. Un baptême? Un mariage? Un enterrement? Un avion à prendre? Vous pouvez avoir la certitude qu’à 99,9% j’ai mes règle. Cette opération ne fait pas exception à la règle. Et c’était un jour de règle hémorragique, sinon c’est pas drôle.
Donc moi la bouche en coeur j’ai demandé à l’infirmière si je pouvais simplement garder ma cup pendant l’intervention. Elle est partie et m’a ramené ma tenue du jour: un pantalon et un t-shirt en plastique bleu, une charlotte, des « chaussettes », un zlip filet et une protection hygiénique post-partum. Génial.
Elle a pris ma température puis elle est repartie. Moi j’ai enfilé mon costume de bâche puis je me suis glissée dans mon lit-brancard comme convenu, youpi c’est pour bientôt.
L’infirmière est revenue et a dit un truc à Père. Elle a quitté la pièce, Père a posé sa main sur mon front et ça a commencé à sentir le sapin.
Y en a Qui ont essayé
« Il y a un problème. Tu as de la fièvre. », m’a écrit Père.
Putain. Putain. Pourquoi maintenant. Et je me suis revue la veille faisant mon ménage en débardeur-culotte avec les fenêtres grandes ouvertes. Mais quelle idée de merde bon sang.
Mon chirurgien est passé me voir. Il m’a demandé de lui tirer la langue alors je ne me suis pas gênée. En fait mon équipe était préoccupée par cette fièvre (à la con). Si je faisais une infection on ne pourrait pas m’opérer aujourd’hui. J’avais fait un test PCR la veille, lequel m’avais fait pleurer (réflexe lacrymal je le jure), mais il avait montré que j’étais négative au covid.
Le programme a été changé. La personne qui devait être opérée après moi a pris ma place, quant à moi j’ai eu divers trucs à faire pour savoir si j’étais opérable ou non.
Ils ont eu des problèmes
« Ils vont faire une analyse d’urines, tu dois faire pipi dans ce pot », m’a écrit Père en me tendant le Saint Graal.
Je suis allée aux toilettes pour procéder à la chose et j’ai chouiné. Mon intervention avait déjà été décalée de 10 jours car l’un de mes chirurgiens avait eu un empêchement. Je me voyais à présent renvoyée chez moi à cause de ma fièvre. En plus j’en pouvais plus de devoir faire pipi dans des pots car ce n’était pas ma première analyse d’urines de l’année. Je me suis sentie ridicule avec ma charlotte, mes « chaussettes », ma combinaison en plastique et mon zlip filet. Pour couronner le tout ma serviette à lochies s’est collée contre la cuvette des toilettes. Non mais qui est le sombre enfoiré qui s’éclate tant à se foutre de ma gueule?!
On a apporté un ventilateur dans ma chambre pour faire baisser la fièvre. J’ai essayé de me calmer en restant tranquille dans mon lit. Père est venu à intervalle régulier baisser ma couverture et passer sa main sur mon front. Je l’ai envoyébouler. Je ne voulais pas qu’on me touche. Laissez-moi crever en paix avec ma fièvre.
J’ai dû aller passer une radio des poumons pour voir s’ils étaient touchés par ce mal étrange. À savoir que j’avais déjà réalisé une radio des poumons 3 ans auparavant afin de pouvoir faire un stage d’observation dans une maternité à haut risque. « Je sais faire! », ai-je piaillé à Père une fois devant la machine, sauf qu’en fait j’avais oublié et je ne savais plus comment ça se passait une radio des poumons. Sale gosse, va.
Étonnamment, l’analyse d’urines et la radio des poumons n’ont révélé aucune infection. TIENS DONC.
Tout vient à point
Ma mère qui devait nous rejoindre à mon réveil est arrivée. La fièvre a fini par tomber et avec tous mes bons résultats (…) j’ai eu le droit d’être opérée. Enfin pas tout de suite, il a fallu attendre que l’intervention avant la mienne se finisse.
Vers midi un brancardier est enfin arrivé pour m’emmener au bloc.
« Je peux aller me changer? », ai-je demander. Nan, baigne dans ton sang connasse.
La suite au prochain épisode!
Du coup je suis curieuse de la suite ahaha !
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aha quelqu’on m’a dit pareil, ça va me motiver pour écrire la suite (me mettre une coup de pied au ce
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