Nomophobe

En soi je ne suis pas concernée par la nomophobie qui semble ultra bouffante au quotidien. En revanche j’ai une certaine dépendance au téléphone.

J’avais 2 plages braille connectées à mon téléphone: une FCocus de 14 cellules et une Edge de 40. La Edge avait été achetée d’occasion, c’était une vieille dame d’une dizaine d’années qui n’était plus sur le marché du neuf (la plage braille pas l’ancienne propriétaire, merci). Elle avait nécessité quelques réparations (au ni2eau du clavier) et ne tenait plus très bien la charge mais elle continuait à marcher vaillamment. ·

Stella, petite chatte noire, est couchée sur un lit pile devant une grande plage braille.
La Edge (featuring Stella)

Il y a eu des signes avants-coureurs mais lundi dernier elle a arrêté de fonctionner. Ma Focus était en réparation pour un problème sur une cellule mais par chance Père m’avait apporté une Easy 40 cellules d’occasion fraîchement acquise (avec laquelle j’écris mon article). Je simplifie un peu l’histoire mais sachez que ça n’a pas été simple de connecter mon téléphone à la Easy.

Durant quelques heures je me suis vue sans accès ou presque à mon téléphone et à une plage braille. La catastrophe, j’étais découragée. J’ai besoin de ces appareils. Viscéralement. Ça me fait sourire car dit come ça ça fait vraiment petit problèmes de riche occidentale. En fait cet outillage c’est comme une fenêtre sur le monde extérieur. Ça me permet de communiquer, d’avoiR accès à l’information, de m’occuper, de faire des planifications et d’avoir des repères dans le temps, de faire des activités simples du quotidien come peser la nourriture (ça je dois le faire tous les jours pour les croquettes de Manille par exemple). Alors oui, tout n’est pas parfait mais c’est déjà bien moins galère comme Ça.

Quand j’ai été en Finlande mon téléphone a lâché au d4but du séjour. Je suis restée une semaine avec juste une plage braille sans accès à internet pour m’occuper. Je passais le temps en rédigeant, en corrigeant et en relisant le journal de bord. J’ai fait 8h de train et 5h de car comme ça, dans un sens puis rebelote dans l’autre.

Enfant j’étais souvent dans la lune. Je crois que c’est ce qui m’aide un peu aujourd’hui: j’ai un monde intérieur très riche. Je me mets facilement à rêvasser. C’est Gringe dans son livre Ensemble, on aboie en silence qui dit un truc du style que son frère et lui peuvent se trouver immobiles à un endroit mais partir très loin dans leur tête. C’est un peu l’idée pour moi. Sauf que je remarque que je ressens un certain inconfort quand une panne ou une coupure avec les machines se profile.

Il y a un moment je m’étais écrit des petits mots en braille pour me donner du courage (cf cet article). Sur l’un d’eux il y avait: « Helen Keller n’avait pas de plage braillle ». La question est donc de savoir mais comment faisait-elle???!!!

Laisser un commentaire