Saint Joseph

J’ai fait l’acquisition d’une magnifique tortue de jardin en résine. Je l’ai baptisée Saint Joseph.

En fait@ c’est Père qui l’avait achetée à Emmaûs. Un ou deux euros. Une affaire. Père avait flashé dessus et s’était dit: « Tiens! Ce sera parfait pour la déco de Noël! ». Et en effet, Saint Joseph était parfaitement dans le thème avec son air festif (non).

Le 24 décembre dernier Père m’a fièrement montré sa commode de Noël quand je suis arrivée pour le réveillon à la maison familiale. Un meuble sur lequel était posé un sapin artificiel, un tableau avec une bouche (ça devait faire Christmas) et la tortue. En fait non, au début c’est moi qui suis allée toucher ce qu’il y avait. J’ai essayé de comprendre ce qu’était ce gros objet bizarre avec comme des espèces de cubes sur le dessus. Ensuite j’ai touché une patte et j’ai compris. À vrai dire, je n’ai pas compris ce qu’elle fichait là mais j’ai compris que c’était une tortue.

Au 25 la magie de Noël s’en est allée et Père a envisagé de dégager sa déco, dont la tortue. ‡

« Je ne sais pas ce qu’il m’a pris d’acheter ça. »

Non, moi non plus je ne sais pas. Mais j’ai vu en cet@e tortue une compagne parfaite pour Robert.

Je l’ai appelée Saint Joseph en référence (en hommage?) à un conte de Noël lu dans ce recueil. Il était question d’une crèche de Noël dans une église où Joseph semblait avoir disparu au profit d’une bestiole bizarre et bossue. La magie de Noël vous dis-je!

Ainsi, j’ai récupéré cette grosse tortue qui apparement n’a aucun sex-appeal voire est même moche. Jalousie, je pense.

Vivement que le printemps arrive afin que je puisse mettre ma tortue et mon hérisson sur le rebord de la fenêtre.