Les moustachues ont un espèce de rituel quand je pars avec Manille. Stella s’installe sur le canapé pendant que je mets son collier et son harnais à Manille. Ensuite, tandis que je mets mes chaussures, la chienne va voir la chatte. Stella lui flanque une tape sur le museau et Manille se met à faire la toupie. C’est quasiment ça à chaque fois. Je sais même pas si ça les amuse en vrai.
En vue de l’article de jeudi je me suis replongée dans un livre en braille papier. Sous ma couette, le bouquin posé contre mes genoux, j’étais à fond dans ma lecture. C’était sans compter sur Stella qui a vu là une place de choix. Elle s’est installée sur mon ventre, un coup pour demander des câlins, un coup pour regarder par la fenêtre (tiens, un pigeon sauvage à tête de moine), m’empêchant ainsi de lire mon livre.
(je suis désolée pour mon lectorat qui me suit par mail et qui a reçu cet article mercredi dernier. C’était une bourde de ma part, gloups)
Stella et moi on a un petit jeu. Quand elle est sur le rebord de sa fenêtre je me mets de l’autre côté de la vitre en haussant les sourcils. Elle penche la tête et sa petite patte s’abat sur le carreau, comme si elle cherchait à m’atteindre.
Mais cette chatte est loin d’être bête. Elle a compris le truc.
Maintenant quand je fais l’andouille derrière la vitre elle passe sa patte en-dessous, dans l’espoir sans doute d’arriver à me toucher. La saleté.
Stella ne griffe jamais. Les deux seules fois où c’est arrivé elle était encore chaton. Elle m’a griffé le mollet un soir alors que j’allais dans mon lit sans avoir vu qu’elle était déjà dessus. Elle a dû avoir peur. Une autre fois, elle m’a griffé la main car elle était sur le rebord de la fenêtre, je lui ai demandé de descendre et comme elle n’a pas bougé j’ai avancé la mimine vers elle. Elle était dans sa période « adolescence de chat » donc c’était peut-être pour défier mon autorité, je ne sais pas. Aujourd’hui j’ai juste à lui dire: « Tu descends mon chaton? » et elle file droit hors de la fenêtre.
Quel est mon secret? Comment suis-je parvenue à un tel résultat? Comment ai-je réussi à mater cette saleté de chat griffu?
Tout simplement, un jour alors que je lui avais demandé de descendre, j’ai (sans faire exprès, je le jure) claqué la fenêtre sur sa queue. La chatte a eu peur et mal, elle a assimilé qu’il valait mieux se casser de là à mon approche. Réflexe Pavlovien. Voilà. Ma méthode est discutable éthiquement mais redoutablement efficace.
Pour écrire mon chef d’oeuvre d’article nommé Escitalopram, j’ai voulu vérifier le nom du médicament afin de l’orthographier correctement. J’ai donc pris ma boîte d’antidépresseurs et me suis accroupie dans la cuisine pour lire le braille inscrit dessus. J’aime bien être accroupie car je ne tangue pas (c’est un peu étrange mais j’ai un meilleur équilibre comme ça que debout à rien faire). Stella est venue voir ce que je faisais. Pour l’amuser j’ai lancé la boîte sur le sol à la manière d’une boule de bowling. La chatte en a eu rien à péter. Elle s’est contentée de rester assise devant moi sans bouger.
Et maintenant essaye de retrouver ta boîte de médicaments, bouffonne d’aveugle.
Une lecture qui remonte à plusieurs mois mais que j’avais bien envie de vous partager. Il s’agit d’un livre-quizz écrit par une comportementaliste féline.
Je l’ai acheté car j’avais le sentiment de ne pas saisir toutes les attitudes de Stella et de mal décoder ses comportements. J’ai été très impressionnée par ce minuscule chaton lorsqu’il est arrivé à la maison car je n’avais aucune expérience en matière de chat. Cet ouvrage aborde plusieurs questions que l’on se pose au sujet des chats avec 3 propositions de réponses et une explication derrière. On peut compter ses points comme un jeu (ce que je n’ai pas fait).
Ce livre m’a éclairée sur les comportements de Stella et m’a apporté un « regard différent » sur les animaux. C’est un livre qui fait réfléchir sur les différentes perceptions du monde qui existent et sur la bienveillance qu’on devrait avoir pour les autres. Je vous recommande vivement ceste lecture fort ludique, que vous ayez un chat ou non.
Je ne sais pas si je peux dire que maintenant je comprends parfaitement ma Stella, en tout cas je la respecte en temps qu’individu et elle me le rend bien (je voulais faire une blague « sauf quand… » mais je trouve pas d’exemple, parce que même ses « bêtises » je peux les expliquer).
Ça veut dire quoi quand mon chat miaule sans cesse ? Quand il me ramène son butin de chasse ? Quand il fait ses griffes sur le canapé ? Quand il se met sur le dos les quatre pattes en l’air, le ventre bien en vue ? Et quand il ne veut boire qu’au robinet ? Ou quand il semble chasser des fantômes ? Quand il fait ses besoins à côté de sa litière ?Ce livre très pratique répond de façon limpide et complète à plus d’une trentaine de questions que tout « humain de chat » s’est déjà posées plus d’une fois.Comportementaliste, Sonia Paeleman connaît les chats et leur communication bien spéciale sur le bout des doigts. Avec humour et franc-parler, elle décrypte ces comportements pas si bizarres qu’il n’y paraît… Nos compagnons préférés ont un langage bien à eux, il nous incombe d’apprendre à les comprendre pour bien en prendre soin. L’objectif de cet ouvrage est simple : vous aider à décoder facilement le langage de votre chat afin de mieux vivre en harmonie avec lui, car son bien-être et le vôtre sont liés !Dans ce livre quiz ludique et truffé d’informations scientifiques, l’auteure analyse nombre de situations que vous et votre chat êtes amenés à vivre ensemble. Testez vos connaissances, dépassez les idées reçues et offrez la meilleure écoute à votre chat. Les mystères du comportement félin n’auront (presque) plus aucun secret pour vous…
Stella est le genre de chat pas vraiment friand de contact physique. En journée je cherche jamais à la caresser. Éventuellement je viens lui parler ou bien je présente ma main quand elle se frotte à mes jambes (main que parfois elle renifle avant de partir en courant, pouah tu viens de toucher un abricot quelle horreur).
Les seuls moment où elle réclame des « câlins » c’est quand je sui dans mon lit, à lire sur ma plage braille ou à dormir. À être occupée quoi. Elle est si peu tactile que je me sens obliger d’honorer sa demande de grattes sur la tête. Ces « câlins » sont des moments précieux. Même si elle me dérange. Et elle me dérange souvent. Et puis ça dure longtemps aussi. Elle se frotte, me met ses vibrisses dans le nez et se met devant ma plage braille l’air de dire: « T’as besoin de tes mains pour lire? Bah t’en as aussi besoin pour me gratter. Et ta plage braille j’m’asseois d’ssus, miaou ». J’ai remarqué que, dans ce contexte précis, elle a l’air de ne pas aimer que je me mouche. Du coup des fois pour écourter un câlin je dégaine mon mouchoir et me mouche bruyamment. Ça fait s’enfuir Stella. Avant, elle partait pour de bon. Maintenant on dirait qu’elle a compris la manoeuvre. Elle revient à la charge. Je suis condamnée à lui gratter la tête pendant 10 minutes alors que j’étais en train de lire un article extrêmement passionnant sur la composition des cailloux. Aidez-moi.