Échec cuisant

Racontez votre plus mémorable échec en cuisine ou en pâtisserie.

Je trouve cette incitation d’une extrême cruauté car PILE la veille au soir j’ai raté la préparation d’une soupe.

C’était censé être bon: une soupe avec des pommes de terre, des tomates et un demi oignon rouge.

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Astuce de la cheffe: coupé, un oignon se conserve entre 7 et 10 jours au frigo. Il suffit de l’emballer hermétiquement ou de le placer dans un récipient hermétique (je vous rappelle que je me suis intoxiquée en mangeant des haricots rouges, par conséquent merci de vous renseigner par vous-même car je me dédouane de toute responsabilité si vous suivez mes conseils de conservation d’oignon et que ça abouti à une intoxication alimentaire).

Étant un peu bocalenverrephile sur les bords (j’ai cherché un nom pour « collectionneuse de bocal en verre » mais ça n’existe pas, à croire que ça n’intéresse personne les bocaux en verre) je place mes oignons coupés dans un bocal que je mets au frigo. Croyez-le ou non, quand je dévisse mon bocal, l’oignon a l’air frais comme au premier jour et est tout à fait comestible (contrairement à un haricot rouge pas assez cuit).

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J’ai mis de l’eau dans une casserole avec mes ingrédients et j’ai laissé le tout cuire. Déjà en remplissant la casserole j’ai pensé: « Il y a trop d’eau ». Puis j’ai pensé: « Trop tard, tant pis ».

Je l’ai déjà dit ici, je DÉTESTE les robots cuisinier (j’ai hésité entre « robot culinaire » ou « robot gastronome »). À part un cuiseur à riz (QUE J’ADORE!!!!) je n’en ai pas. Avant, j’avais un mixeur-plongeur sauf qu’un jour je l’ai mal utilisé et l’ai un peu fait chauffer (ça ne sentait pas bon). À la suite de ce tragique évènement il n’était pas cassé mais j’ai décidé de m’en séparer. Du coup quand je fais de la soupe j’utilise un moulin à légumes et un fouet manuel. Ça me prend plus de temps mais pour citer la dame dans une des pubs Tipiak: « La bonne cuisine ça prend du temps, à mon âge on me la fait pas! ».

Le temps est un problème chez moi car je ne veux plus me presser et je suis devenue très lente. Cependant, j’essaye d’avoir des moment déconnectés, des « temps off » où je ne suis pas sur la plage braille. Cuisiner fait parti de ces moments déconnectés (sauf quand il faut peser un truc, là j’utilise une balance connectée à mon téléphone).

Pour en revenir à ma soupe, j’ai mis le moulin sur une autre casserole et j’ai transvasé le contenu de l’autre dedans. Et j’ai mouliné. Puis j’ai fouetté.

À présent je vais citer le Joueur Du Grenier: « C’est comme de mettre de la chantilly sur de la merde, ça sera peut-être très présentable mais je ne vous conseille pas d’en manger ». Je n’en étais pas là mais mon truc tenait plutôt de flotte à la tomate que de soupe.

Je me suis préparé un petit bol en me disant: « Ça pourrait être bien avec des vermicelles, mais je n’en ai pas… » puis comme j’avais encore faim j’ai fait cuire des spaghettis dans ma soupe ratée (je n’ai pas eu à rajouter de l’eau donc vous avez une idée de la tronche qu’avait ma soupe).

Je ne me suis pas débinée. Je me suis dit qu’il fallait persévérer et réessayer. La prochaine fois il faudrait peut-être retirer un peu d’eau après la cuisson. Et puis en pensant à la rédaction de cet article j’ai été frappée par une révélation.

En fait il faudrait que je sépare l’eau de cuisson des légumes la prochaine fois (j’ai toujours vu les gens utiliser le mixeur-plongeur et mélanger les deux comme ça, j’ai essayé de faire pareil sans me poser de question). La première serait pas mal en bouillon ou en eau de cuisson pour les pâtes. Les seconds donneraient peut-être une soupe compacte mais au besoin je pourrais rajouter un peu d’eau après avoir mouliné le tout.

Voilà. J’ai raté à mort ma soupe mais du coup ça m’a donné des idées.

Petite anecdote élégante et pailletée: j’ai passé la nuit à aller faire pipi tellement j’avais ingurgité d’eau (car en plus avant de dormir j’avais bu ma délicieuse tisane au chanvre).