Je m’étais fait une liste d’objectifs à la fin de l’année 2021. Je m’étais laissé le temps de mûrir tout ça, je n’avais pas écrit mon article. Je suis rentrée de vacances le 5 janvier, et me suis seulement mise à le rédiger lundi ou mardi dernier. J’ai un peu revu mes objectifs, même s’ils n’étaient pas clairement définis. Ce que j’ai écrit c’était plus comme des envies à suivre. Sur le coup j’étais contente de ma production, c’était organisé sans vraiment l’être, un peu libre et vague. C’était pas comme une liste de bonnes résolutions, ce que je ne voulais absolument pas faire. Oui dans un premier temps mon article m’a plu, et puis je sais pas les jours passant je n’avais plus trop envie de le publier. J’ai réfléchi à tout ça.
Je crois que dans le fond, mon principal objectif 2022 va être de trouver la paix. D’être en paix avec moi-même, avec les autres et avec le monde. En fait non, ce ne sera pas mon objectif 2022, parce que ça voudrait dire que je me fixe une échéance et qu’en 2023 ça y est je serai totalement libérée, délivrée (désolée). Donc non, trouver la paix ça ne sera pas mon objectif mais la direction que je veux donner à cette année.
Je ne pense pas que j’en parlerais ici, ou alors pas en détail, mais je reviens d’un très beau voyage en Laponie Finlandaise. Eren et moi on est parti du 27 décembre 2021 au 5 janvier dernier. J’ai toujours eu du mal à comprendre le concept de « voyage initiatique ». Pour être franche, c’est le genre de truc qui me gonfle dans un récit avec le personnage qui part dans un pays inconnu et oh mon Dieu c’est la révélation de sa vie. Ça m’ennuie profondément. Pourtant j’aime voyager et je suis très curieuse et friande de découvertes culturelles, mais je sais pas je n’accroche pas. Tout ça pour dire (qu’est-ce que j’aime raconter ma vie), je ne sais pas si je peux qualifier mon séjour de « voyage initiatique », mais il s’est passé un truc en moi. Je me suis sentie drôlement bien et apaisée là-bas, j’ai eu l’impression de recoller quelques morceaux cassés en moi. Le ciel bleu foncé d’un jour qui ne se lève pas, le vent glacial mordant mes joues, la neige à perte de vue rendant chacun de mes pas prudent et un peu maladroit, main dans la main malgré nos mouffles avec mon amoureux j’ai eu un grand sentiment de plénitude (typiquement le genre de phrase à la con que je déteste dans les récits de voyage initiatique). On est en vie, on est ensemble et on est dans un endroit fabuleux voir un peu magique.
Il a bien fallu rentrer, retrouver une île-de-France sous la pluie et l’humidité. Oh je me sens tellement nostalgique du froid glacial, en dépit des plaques de sècheresse qui sont vite apparues sur mes bras). Alors je ne sais pas si j’ai laissé une partie de mon coeur en Laponie, ou bien si la Laponie est revenue avec moi dans un coin de mon coeur, quoi qu’il en soit ce voyage m’a fait du bien. Et j’aimerais que cette expérience me guide toute l’année. Ce voyage m’a ouvert les yeux sur ce Qui était essentiel pour moi. Sur ce qui me faisait du bien, ce qui m’en faisait moins. Sur ce qui comptait pour moi.
Trouver la paix, ça veut dire faire le deuil: de choses, de moments, d’êtres qu’on a perdu. Ou de tout ce qui ne viendra jamais. Être en harmonie avec le présent, avec ce qu’on a à notre portée là tout de suite. Tout ça est bien plus facile à dire qu’à faire, donc encore une fois pas d’échéance pour ces belles paroles mais juste une envie de tendre vers celles-ci. Et (petit à petit peut-être) arrêter de courir après un idéal fade et pas forcément désiré. Je ne marche pas dans les clous, je marche dans la neige moi Madame. L’important c’est de donner du sens à ce que l’on fait.
Voilà donc ce que j’attends de 2022: de la paix, rien que ça. Et je vous le souhaite aussi, même si comme me l’a fait remarquer une amie il y a peu, le début d’année est un occasion pour se souhaiter toutes ces belles choses mais qu’est-ce qui nous empêche de le faire le reste de l’année? Alors je nous souhaite de la paix jusqu’au 31 décembre prochain, et même après.