Psychose

Alors que je prenais ma douche, j’ai senti un grand courant d’air. J’ai coupé l’eau et ai ouvert le rideau de douche. La porte de la salle de bain était grande ouverte.

La petite tête noire de Stella m’épiait sournoisement de derrière la porte, mais ça me semblait bizarre qu’elle ait été capable de l’ouvrir autant. Je me suis enroulée dans une serviette et j’ai rejoint le couloir pour comprendre ce qui se passait.

Eren m’attendait caché derrière le mur, l’air menaçant, levant sur moi un couteau à bout rond. Heureusement Manille, fidèle compagne à quatre pattes, a volé à ma rescousse en se précipitant… sur ma main pour lécher l’eau qui en dégoulinait.

Un terrifiant tableau à faire pâlir maître Hitchcock n’est-ce pas.

Edit: Eren avaait mis la BO du film, mais comme je n’avais pas mon implant cochléaire la blague tombe à l’eau (enfin, c’était le cas même sans).

« Forget your troubles come on get happy »

Tout à l’heure à la pharmacie pour racheter mes anti-dépresseurs et prendre de la vitamine A, prescrits sur 2 ordonnances différentes….

La pharmacienne, me mettant une boîte dans les mains ainsi que mes 2 ordonnances: voilà les anti-dépresseurs, et il faudra aller au laboratoire.

Moi: Mais… C’était pas une ordonnance pour de la vitamine A?

La pharmacienne: si, si, mais pour contrôler votre taux de vitamine A.

Moi: Heu… C’est une ordonnance pour que j’aille faire une prise de sang pour la vitamine A, c’est bien ça?

La pharmacienne: Oui c’est ça! Ça va le dosage de vos anti-dépresseurs sinon?

Moi: Oui, oui. Vous n’avez pas besoin de la carte de mutuelle pour le paiement?

La pharmacienne: Non, elle a été enregistrée la dernière fois que vous êtes venue!

Moi, comme si c’était la plus grande avancée technologique de l’humanité: Oh mais c’est génial!

La pharmacienne: Oui! Au revoir, bonne journée!

Moi: Merci, au revoir!

La pharmacienne, parce que Manille marche droit vers le mur: Attention, la porte est à côté!

Je suis SYSTÉMATIQUEMENT à l’ouest quand je vais à la pharmacie chercher mes anti-dépresseur. Je sais pas trop ce que la pharmacienne doit se dire à force, elle dot se demander comment j’arrive à retrouver ma maison.

Cyborgne

Quand on lance une balle à Manille, celle-ci aime bien la faire rebondir sur sa truffe et courir derrière pour la rattraper. On dirait une petite otarie. Ça fait « poc! » c’est très rigolo.

C’est ainsi que dimanche dernier nous avons frôlé de très près la catastrophe. Ma main en visière pour me protéger du soleil, je lançais sa balle à Goui-gou.

Poc!

et de sa truffe la chienne a propulsé dans ma direction la balle de tennis à la vitesse de la lumière.

Ainsi, il s’en est fallu de peu pour que je devienne borgne, car si je n’avais pas eu ma main devant mes yeux à cet instant c’est dans mon oeil gauche (le meilleur, ou le moins pourrave des deux) que j’aurais pris la rafale..

Chat éjectable

Pure tragédie de la vie de Stella hier soir quand, sans m’en rendre compte, je l’ai poussée hors du lit. Elle s’est écrasée par a lterre comme ces personnages de dessin animé qui courent, se retrouvent subitement dans le vide et restent un instant dans les airs avant de retomber lourdement. Ça m’a fait rire et la chatte a rampé sous le lit, vexée comme un poux.

Boniche bigleuse

Ce moment où tu crois voir quelque chose par terre, que tu te baisses et que tu essayes de ramasser avec acharnement ce qui se trouve être en fait un rayon de soleil.

La malvoyance c’est si poétique parfois.

Les vacances champêtres de Manille Delatuile #5: les coquetiers

Bibi aidait sa grand-mère à décharger le lave-vaisselle. Elle y trouva deux espèces de coquetiers avec plusieurs trous dedans. C’était la première fois qu’elle les voyait. Depuis son enfance, elle avait toujours mangé les oeufs à la coque de sa Nany dans de beaux coquetiers en forme de fruits ou bien avec une petite poule dessus. Elle sortit les coquetiers du lave-vaisselle et commença à les essuyer avec son torchon.

« Non attends, ça ça doit rester à l’intérieur c’est contre le tartre! » fit Nany.

Quelle drôle d’idée, des coquetiers anti-tartre!

Les vacances champêtres de Manille Delatuile #3: la patate (dans le nez, mais pas que)

Bibi avait bien du mal à respirer à cause de ses allergies, aussi Maman lui donna des gouttes à l’eucalyptus pour nettoyer son nez.

Bibi se réveilla la première nuit avec le nez extrêmement bouché des deux narines, un cas de figure rare mais réellement mortel si l’on ne possède pas de bouche. Elle sortit de sa chambre et, sans prendre la peine d’allumer la lumière, elle se dirigea vers la salle à manger pour récupérer ses gouttes. À tâton, elle inspecta la table puis le buffet mais ne trouva rien.

« Maman les a peut-être mises dans la salle de bain » songea-t’elle.

Alors elle fit demi-tour et d’un pas fort déterminé se dirigea vers la salle de bain. Elle ouvrit la porte, s’élança à vive allure dans la pièce et se heurta à un mur.

Bibi s’était trompée de porte et venait en fait de rentrer dans les toilettes, pas aussi grandes que la salle de bain évidemment.

Et paf le chat

Il y avait le pyjama en boule sur le matelas. J’ai pris mon oreiller et l’ai balancé avec force dessus, pour ne pas dire éclaté contre.

« C’était le chat! » a crié Eren.

« Oh merde! » ai-je soufflé avant de soulever l’oreiller.

Le chaton, qui venait de se prendre une rafale telle une mouche pulvérisée par une tapette, n’avait pas bougé d’un pouce et a continué à faire ce qu’elle faisait (c’est-à-dire rien) avec l’indifférence la plus totale.

Noir c’est noir

Après une après-midi riche en émotion, Stella ne semble pas décidée à quitter le bureau. Eren et moi allons dans notre chambre, je m’installe sur le lit avec ma plage braille. Ça a l’air d’avoir encouragée la chatte à revenir puisque je distingue une petite masse noire sur la couette claire.

Moi, tendant la main: Oh, le petit chat!

Eren: Mais non! C’est mes chaussettes!

Chaton noir, chaussettes noires, c’est du pareil au même.

Vous ne passerez pas!

Hier, je suis allée chez le vétérinaire avec Manille. J’ai poussé la porte, je suis rentrée puis j’ai essayé de la refermer.

Elle était dure à fermer cette porte. Plus je la poussais et plus elle avait l’air de résister. J’ai forcé de plus belle (« tu vas te fermer saloperie?! »).

J’étais à deux doigts de me jeter contre, épaule en avant, quand j’ai percuté que la « résistance » venait en fait des gens de l’autre côté qui tentaient avec désespoir de rentrer.

« Oh!! Excusez-moi, je ne vous avais pas vus! »

Sans blague?