Mes 5 fruits préférés ✨ (j’ai le bras qui démange vnr)

Faites la liste de vos 5 fruits préférés.

Alors. Je suis actuellement assise à la table de ma cuisine. Je doute que cet article soit très pertinent mais j’essaye de me distraire pour ne pas penser à mon avant-bras droit qui me démange sévèrement. C’est normal. Je viens de faire un gros tatouage sur cette zone et ça fait parti du processus de cicatrisation. Mais au secours que ça graaaaaatte. Voilà donc une liste de mes 5 fruits préférés (merci Day One):

  • Les fraises. Mon fruit préféré je pense. Ma grand-mère avait dans son jardin des fraises des bois. Il y avait plusieurs fraisiers, c’était pratique. C’était pratique car (ça gratte) il y avait plein de fraises dans le jardin. Ensuite elle a déménagé et elle a emporté des pieds de fraisiers.
  • Les nectarines. Contrairement aux pêches, elles n’ont pas de poils. Les poils ça gratte. J’aime bien les nectarine jaunes car elles son bien sucrées.
  • Les framboises. C’est bon mais c’est tout petit. J’en achète en ce moment au marché. C’est marrant car il faut demander « une framboise ». Ça ne veut pas dire « Mettez-m’en qu’une, j’ai pas très faim. » mais ça veut dire une barquette de framboises. J’en donne à Manille, elle aime bien. En plus c’est petit donc elle peut en avoir plusieurs. Youpi.
  • La mangue. Délicieux ça la mangue. Le problème c’est que c’est pas très locale et moi maintenant je suis locavore. En fait non. J’ai le bras qui gratte ça oui. Il faut pas gratter, sinon c’est pas drôle.
  • Les agrumes. Je les apprécie surtout en bonbons en fait. Et je trouve que le Schweppes Indian Tonic c’est une des pires inventions de la Terre4 Le Schweppes Indian Tonic c’est un peu comme la Contrex, t’as encore plus soif une fois que t’en as bu4 Pouah4

Voilà pour cet article fort passionnant. Ah j’ai oublié les abricots. Et les groseilles blanches. Bon. Zut. Au moins je n’ai plus le bras qui gratte.

Mawashi-geri

Existe-t-il une citation qui guide votre vie ou à laquelle vous pensez souvent ?

« Le malheur est grand, mais l’homme est plus grand que le malheur. » de Rabindranath.

En fait je pense souvent à la version CHERUB de Robert Muchamore, « c’est dur mais les agents de CHERUB sont plus durs. ». Au passage c’est une excellente série littéraire jeunesse sur une organisation britanique d’enfants agents secrets. Je résume très mal mais c’est vraiment ma série préférée que je recommanderais à tout le monde. Quand j’étais ado je rêvais d’être un agent CHERUB alors que j’étais très nulle au demi-fend (j’aurais été une espionne parfaite: elle est si peu sportive qu’on ne se douterait pas qu’elle est actuellement en mission pour démanteler un gang de dangereux trafiquants de drogue, elle va tous les mettre kaput avec un mawashi-geri de l’espace, on y croit).

J’essaye de garder la 1ère citation en tête en ce moment. J’ai pris mon Seroplex ce matin et cet après-midi je vais chez la psy, ça devrait m’aider à rester grande hahahaha.

J’ai répondu à l’incitation de DayOne proposée par Jetpack pour cet article, j’espère que ça vous aura plu.

Belle journée à vous.

Rocky Planplan

Demain c’est le jour J, je me fais opérer pour bénéficier d’un second implant cochléaire. Cela m’évoque la scène d’un film. (faites preuve d’indulgence je me base uniquement sur ma mémoire et le visionnage date)

C’est le 1er Rocky. Durant le combat final Rocky se fait un bleu à l’oeil. Ou peut-être aux deux. Je ne sais plus mais un ça fait déjà beaucoup. Son équipe le fait asseoir durant la mi-temps: pour qu’il continue de boxer il faut percer le bleu. Rocky se laisse faire car c’est Rocky quand même mais il geint, il veut pas qu’on lui perce le bleu. Là j’ai un doute car à la fin du film il est salement amoché avec des escalopes sur les yeux mais il me semble qu’on lui perce quand même son coquard. Ça n’a pas d’importance, gardez en tête qu’il geint, Rocky.

« Alors Bibi, prête pour ton intervention chirurgicale demain? »

Et il faut m’imaginer répondre avec la VF de Stalone:

– Naaan!

Rendez-vous nocturnes

Stella je ne cherche jamais à la caresser en journée, c’est pas son truc. Parfois elle vient se frotter contre ma jambe en allant voir son arbre-à-chat, parfois contre ma main que je lui tends, mais bien souvent elle reste à me fixer ou alors s’approche puis finalement non, elle part en courant. C’est Stella.

La nuit par contre j’ai de la visite. Soit elle vient me chatouiller les joues de ses moustaches, soit la demande est plus insistante (CªLIN!!!) et elle se jette de toutes ses forces contre mon nez. En ce moment elle aime bien s’annoncer en marchant sur mon dos, coucou c’est moi j’arrive. Je me retourne pour qu’elle s’installe sur mon buste, je lui présente mes mains et c’est elle qui vient vers moi. Elle aime bien se faire gratouiller les joues, le menton, le haut de la tête (mais pas les oreilles attention), et le reste non c’est pas la peine merci. C’est notre petit moment en ronron et en silence. Des fois elle se relève d’un coup, à l’affût de quelque chose au loin, et elle part sans dire au revoir en utilisant mon ventre comme trampoline. Parfois elle frotte sa tête une dernière fois puis elle part tranquillement, bon j’ai eu ma dose bonne nuit.

C’est le petit rituel de la nuit, le rendez-vous à ne pas manquer car il n’y en aura pas d’autre avant 24h.

Joyeux anniversaire Stella! (même si en vrai tu t’en tamponnes les moustaches)

Aujourd’hui ma Stellina fête son premier anniversaire. Il a bien grandi le chaton arrivé chez nous à même pas 5 mois, avec sa queue toute frêle et ses oreilles de chauve-souris qui avaient l’air bien grandes pour un si petit chat. C’était ma petite crotte de chat (oui je l’appelais comme ça au début) qui découvrait son monde, et nous qui découvrions le monde des chats. Stella l’aventurière qui le dexième soir de son arrivée avait décidé de partir en exploration dans sa nouvelle maison: on avait demandé à Manille d’aller sur son pouf et de rester calme pour ne pas lui faire peur, elle s’était alors transformée en chien de faïence et n’avait pas osé tourner la tête pour regarder le chaton venu lui renifler la queue. Petite Stella qui venait s’allonger sur mon dos, et on faisaait la sieste ensemble. Maintenant elle est grande, indépendante, un peu grincheuse et chipie sur les bords.

Je sais que ça te fait une belle patte, mais joyeux anniversaire mon petit chat de sorcière!

La maison aux trésors

De temps en temps, on se retrouve pour un déjeuner dominical chez mes parents. Il s’écoule parfois plusieurs semaines à plus d’un mois entre ces rendez-vous. Quand je retourne dans la maison de mon enfance la disposition des meubles a changé, il y a de nouveaux objets un peu partout, de nouveaux tableaux aux murs. Ma chambre est devenue une sorte de cabinet de curiosités où se côtoient pêle-mêle de mystérieuses trouvailles dénichées en brocante, chez Emaüs ou je ne sais quels autres endroits encore.

Quand la fatigue me gagne, que ma vue se trouble et que mes oreilles sifflent, j’aime me réfugier dans cet univers insolite. Je pars en exploration dans cette maison qui regorge de surprises et de merveilles. Je laisse courir mes mains sur les étagères, fouille, tâte; découvre quelque chose que je n’avais jamais vu avant, l’examine, le palpe, le sens. C’est un monde nouveau sous mes doigts, et parfois mon nez.

Je ne suis pas perchée, c’est juste qu’autour de moi pousse un peu de magie.

Stella

« Stella » ça veut dire « étoile » en italien. Une chatte noire qui s’appelle étoile ça a un côté un peu mystique, un peu magique je trouve. Ça fait chat de sorcière un peu.

C’est pas nous qui avons choisi son nom, ce sont ses premiers adoptants. L’une des conditions d’Eren pour adopter un chat était qu’il choisisse son nom, mais la chatte ayant déjà 6 mois on a jugé que ce serait plus simple de garder le prénom qu’elle portait déjà.

Puis finalement, Stella ça lui va très bien. Stella ça sonne comme stellaire, ça m’évoque la nuit, la magie, le mystère. Et Stella ça fait un peu princesse aussi. Ça ferait presque reine des sorcières. Ce n’est pas la raison pour laquelle elle a été prénommée ainsi, mais j’ai décidé que cette dernière serait caduc (un peu comme le concept de « dead name », voilà le « dead reason name »).

En lisant l’annonce pour son adoption je n’avais pas pu m’empêcher de penser à La gatta de Gino Paoli, une belle petite chanson un peu mélancolique en italien. J’avais expliqué à Eren: « c’est l’histoire d’un souvenir: le chanteur repense à une maison où il y avait une chatte avec une tache noire sur le museau, elle faisait ses griffes quand il jouait de la guitare, et il y avait une fenêtre qui donnait sur la mer et une petite étoile. Mais aujourd’hui il n’habite plus là, tout est fini… ». « Ok cool » avait répondu Eren, ce que l’on pourrait traduire par: « te vexe pas mais je m’en cogne un brin ».

Il faut que je vous raconte pouoquoi je suis pas très bavarde en ce moment

J’ai publié ce texte sur mon profil Facebook le 25 janvier 2021, pour donner des nouvelles à mes contacts après plus de 3 mois de silence radio. Je l’ai relu mardi dernier grâce à la fonctionnalité « Souvenirs » de Facebook qui vous montre vos publications partagées les années précédentes à la même date. Je l’ai relu, et j’ai trouvé ma plume si cristalline que j’ai décidé de le publier ici; non c’est faux ce torchon est bourré de fautes d’orthographe, de fautes de frappe et autre humour à deux francs six sous. Néanmoins je trouvais intéressant de vous le partager, c’est un peu comme une archive de l’arrivée de ma surdité. À l’époque je comprenais encore un peu la parole (très laborieusement), mon équipe ORL ne m’avait pas encore proposé l’implant cochléaire et je n’avais pas encore de plage braille. Je sais que j’ai été un moment presque totalement coupée du monde (que ce soit en terme de perception, de communication, d’occupation…) mais cette période est devenue abstrait dans ma tête. Relire ces mots m’a replongée là-dedans. Je vous partage donc ce « témoignage » en provenance du passé, en espérant qu’il vous plaira. Quoi que s’il ne vous plaît pas c’est pareil. Bon. Puisse sa lecture vous occuper quelques minutes, voilà. Dernière chose avant de vous laisser plonger dans mon brouillard brumeux: je n’ai absolument pas retouché mon texte. Je vous le partage brut, tel que je l’ai écrit. Ne soyez pas surpris par les nombreuses coquilles, les mots écrits deux fois à la suite et les phrases incomplètes. C’est expliqué dans mon texte, j’ai tapé ça sur mon ordinateur comme je pouvais et la synthèse vocale (ma compréhension de cette dernière) rendait impossible la relecture. Préparez-vous à saigner de la rétine. Ah, et à un moment j’ai écrit « rétroactif » au lieu de « rétrospectif »: c’est ce qui arrive quand on passe trop de temps avec la MDPH et la CAF.

Plus

2022

Je m’étais fait une liste d’objectifs à la fin de l’année 2021. Je m’étais laissé le temps de mûrir tout ça, je n’avais pas écrit mon article. Je suis rentrée de vacances le 5 janvier, et me suis seulement mise à le rédiger lundi ou mardi dernier. J’ai un peu revu mes objectifs, même s’ils n’étaient pas clairement définis. Ce que j’ai écrit c’était plus comme des envies à suivre. Sur le coup j’étais contente de ma production, c’était organisé sans vraiment l’être, un peu libre et vague. C’était pas comme une liste de bonnes résolutions, ce que je ne voulais absolument pas faire. Oui dans un premier temps mon article m’a plu, et puis je sais pas les jours passant je n’avais plus trop envie de le publier. J’ai réfléchi à tout ça.

Je crois que dans le fond, mon principal objectif 2022 va être de trouver la paix. D’être en paix avec moi-même, avec les autres et avec le monde. En fait non, ce ne sera pas mon objectif 2022, parce que ça voudrait dire que je me fixe une échéance et qu’en 2023 ça y est je serai totalement libérée, délivrée (désolée). Donc non, trouver la paix ça ne sera pas mon objectif mais la direction que je veux donner à cette année.

Je ne pense pas que j’en parlerais ici, ou alors pas en détail, mais je reviens d’un très beau voyage en Laponie Finlandaise. Eren et moi on est parti du 27 décembre 2021 au 5 janvier dernier. J’ai toujours eu du mal à comprendre le concept de « voyage initiatique ». Pour être franche, c’est le genre de truc qui me gonfle dans un récit avec le personnage qui part dans un pays inconnu et oh mon Dieu c’est la révélation de sa vie. Ça m’ennuie profondément. Pourtant j’aime voyager et je suis très curieuse et friande de découvertes culturelles, mais je sais pas je n’accroche pas. Tout ça pour dire (qu’est-ce que j’aime raconter ma vie), je ne sais pas si je peux qualifier mon séjour de « voyage initiatique », mais il s’est passé un truc en moi. Je me suis sentie drôlement bien et apaisée là-bas, j’ai eu l’impression de recoller quelques morceaux cassés en moi. Le ciel bleu foncé d’un jour qui ne se lève pas, le vent glacial mordant mes joues, la neige à perte de vue rendant chacun de mes pas prudent et un peu maladroit, main dans la main malgré nos mouffles avec mon amoureux j’ai eu un grand sentiment de plénitude (typiquement le genre de phrase à la con que je déteste dans les récits de voyage initiatique). On est en vie, on est ensemble et on est dans un endroit fabuleux voir un peu magique.

Il a bien fallu rentrer, retrouver une île-de-France sous la pluie et l’humidité. Oh je me sens tellement nostalgique du froid glacial, en dépit des plaques de sècheresse qui sont vite apparues sur mes bras). Alors je ne sais pas si j’ai laissé une partie de mon coeur en Laponie, ou bien si la Laponie est revenue avec moi dans un coin de mon coeur, quoi qu’il en soit ce voyage m’a fait du bien. Et j’aimerais que cette expérience me guide toute l’année. Ce voyage m’a ouvert les yeux sur ce Qui était essentiel pour moi. Sur ce qui me faisait du bien, ce qui m’en faisait moins. Sur ce qui comptait pour moi.

Trouver la paix, ça veut dire faire le deuil: de choses, de moments, d’êtres qu’on a perdu. Ou de tout ce qui ne viendra jamais. Être en harmonie avec le présent, avec ce qu’on a à notre portée là tout de suite. Tout ça est bien plus facile à dire qu’à faire, donc encore une fois pas d’échéance pour ces belles paroles mais juste une envie de tendre vers celles-ci. Et (petit à petit peut-être) arrêter de courir après un idéal fade et pas forcément désiré. Je ne marche pas dans les clous, je marche dans la neige moi Madame. L’important c’est de donner du sens à ce que l’on fait.

Voilà donc ce que j’attends de 2022: de la paix, rien que ça. Et je vous le souhaite aussi, même si comme me l’a fait remarquer une amie il y a peu, le début d’année est un occasion pour se souhaiter toutes ces belles choses mais qu’est-ce qui nous empêche de le faire le reste de l’année? Alors je nous souhaite de la paix jusqu’au 31 décembre prochain, et même après.

FDXR

« tu préfères être sourde ou aveugle? », m’avait-on demandé dans un jeu d’enfants stupide. J’avais répondu: « Oh je sais pas je… » et le destin avait tranché: « Bah ça sera les deux, allez vlan mange mon genou ». C’était écrit dans le marbre, ou plutôt dans mon ADN. Il y a eu un bug dans la matrice, la machine va marcher correctement les 15-20 premières années avant de s’enrayer.

Quatre lettres. Four-letters word, sauf que ça n’a rien d’un gros mot. Ça n’a rien d’un mot non plus d’ailleurs. Je sais pas comment ils donnent leur nom aux gènes, les chercheurs, mais ça ressemble à des sigles. FDXR, on dirait qu’ils savaient pas quoi choisir entre une insulte, « je me marre » et une chanson de Flo Rida et Sage the Gemini. FDXR, c’est le nom du gène malade. J’ai deux mutations sur ce gène qui sont responsables de ma surdicécité. Je vous épargne les détails parce que c’est franchement dur à comprendre. Pour preuve, mon chirurgien ORL qui a reçu les résultats m’a dit: « fFudra que tu reviennes me poser tes questions plus tard, parce que même moi je comprends pas tout ». Et il a un doctorat de médecine vous savez.

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