Vacances Niévroises #2 : Août 2023 (1/2)

Je suis retournée en vacances chez Nany avec ma mère et Manille. On devait. partir le dimanche matin.

Samedi soir j’ai fini de boucler mes sacs. Manille a compris. Elle était survoltée, surtout quand elle m’a vue préparer ses sachets de croquettes pour la semaine. J’ai terminé de faire les sacs et je suis allée me coucher.

Je me suis réveillée au milieu de la nuit et j’en ai profité pour aller aux toilettes. Je me suis heurtée à Manille qui, assise droite comme un I à côté du lit, la truffe sèche de sommeil, avait l’air de dire: « Vacances ».

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Dialogue de l’espace avec Père #8 : Roule ma poule

Je vais récupérer le cabas à roulettes de Nany qui est actuellement en stand-by chez mes parents…

– Il est plus petit que celui que j’ai pour aller au marché, constaté-je.

– Oui il est plus petit, répond Père. Tu ne peux pas prendre le chwawawique avec.

– le téléférique?

– Non, le périphérique.

– Je peux pas prendre le périphérique avec? Et pourquoi?

– Bah parce qu’il est trop petit.

Non, pas la peine de chercher la logique dans ce dialogue, il n’y en a pas.

Dialogue de l’espace avec Père #7 : Crotte alors!

Alors qu’on se balade dans un parc de Seine-Saint-Denis’ mon père me fait savoir qu’il y a plein de crottes sur le chemin mais j’ai visiblement du mal à comprendre de quel animal il s’agit…

Moi: Il y a des crottes de chameau?!

Papa: Non, des crottes de ch*****!

Moi: Des crottes de chamois!!

Papa, cavalant sur place (un peu désespérément): Non, des crottes de cheval!

Moi: Aaaaah, des crottes de cheval!

Papa: Oui. Tu veux toucher?

Ça ira merci.

Le ravin

Au parc l’autre jour avec mon père et Manille.

Alors que nous sommes sur un sentier, me donnant son bras pour me guider, mon père décide de couper à travers les arbres pour emprunter un chemin plus bas. Une petite pente de terre sablonneuse sépare les deux sentiers. Mon père s’arrête un instant, l’air de réfléchir à la manoeuvre à adopter.

Finalement il me donne les mains pour m’aider à descendre. Quand je dis « pour m’aider à descendre » il faut vous imaginer à une guinguette party un dimanche midi en train d’essayer de faire monter Mémé dans une barque. Bon. Évidemment tout ne se passe pas comme prévu.

Je me mets à déraper, mes pieds glissent sur la terre. Je commence à dégringoler mais mon père s’obstine à me tenir les mains, j’ai peur de l’entraîner dans ma chute.

« Papa, il faut me laisser partir maintenant, c’est trop tard pour moi. Lâche-moi c’est pas grave. Je vais vous ralentir Manille et toi, partez sans moi. Ça ira pour moi t’en fais pas. »

Ce sont les pensées qui défilent dans ma tête, mais tout ce que j’arrive à dire c’est:

« Il faut me laisser… Aaaaaah… Noooon… Hahahaha! »

Je ne me vautre pas mais c’est pas loin, mon pantalon et mes chaussures noirs sont couverts de poussière.

« Mais pourquoi tu m’as fait passer par là? » demande Papa avant d’enchaîner par « C’est la faute de Manille! » puis de relativiser « Faut bien que tes rangers servent à quelque chose. ».

Dialogue de l’espace avec Père #6 : Pris pour une courge

Mon père passe chez moi, j’en profite pour lui proposer un peu de soupe que j’ai préparé…

Moi: Tu veux de la soupe à la courge?

Mon père: Non ça ira.

Moi, rangeant mon bocal de soupe: Dommage, elle est bonne.

Mon père: J’aime pas la courge.

Moi: Même en soupe?

Mon père: Oui, j’aime pas le nom.

Flagrant délit de mépris sur la courge d’autant que, après vérification, il semblerait que je n’avais pas su faire la différence entre une courge et un butternutt pour préparer mon potage.

Soyez pas lourde

Hier matin à l’entrée de l’hôpital Bicêtre, alors que ça fait des mois que Manille m’accompagne dans les couloirs du service ORL, la gardienne chipote à nous laisser entrer parce que « les chiens sont interdits ».
Mon père a essayé de lui expliquer que (oui non moi une fois de plus j’ai fait le mollusque à pas comprendre ce qu’il se passe) ce n’était pas un simple labrador couché à mes pieds, mais bien un véritable chien guide certifié par l’école de chiens guides de Paris (avec les félicitations du jury).
J’ai pas tout saisi ce qui se disait (je suis une coquille St-Jacques souvenez-vous), mais il me semble que mon père m’a désigné en disant: « Elle a un petit souci. ».
Doux euphémisme, Papa.

Dialogue de l’espace avec Père #4 : Casser laaa joie

Dimanche dernier mon papa m’a accompagnée voter pour les législatives.

En sortant du bureau de vote il m’a dit tout content:

« C’est rigolo, sur la liste électorale tu as signé juste sous ma signature! »

« Ha oui, c’est marrant! » me suis-je exclamée en souriant.

Et tout de suite après très sérieuse:

« Ben non c’est pas marrant en fait c’est logique, on a le même nom de famille. »

Et c’est comme ça que j’ai cassé la joie de mon pauvre petit papa!